I Commenti e gli Articoli dai Media francesi

L’attenta lettura dei Documenti ufficiali del Ministero dei Trasporti francese conferma che la PAUSA francese della Lyon-Turin, decisa a luglio 2017 dal Governo francese, durerà ancora molto a lungo.

I finanziamenti per i trasporti decisi dal Governo francese l’11 settembre 2018 saranno contenuti in un progetto di legge nel prossimo mese di ottobre che sarà inviato all’Assemblea Nazionale e al Senato per la sua trasformazione in legge. Si tratta di un processo legislativo che richiederà molti mesi.

I lavori geologici in corso nel cantiere francese sono intanto molto in ritardo e il termine previsto dalla UE – 31 dicembre 2019 – non sarà quindi rispettato.

La UE di conseguenza, applicando la regola use it or lose it (usali o perdili), sarà costretta ad annullare i fondi inutilizzati (previsti nel 40/50%).

Il proseguimento del finanziamento europeo alla Torino-Lione sarà una decisione che la UE potrà assumere solo dopo le prossime elezioni europee (primavera 2019) e l’approvazione del Bilancio pluriennale europeo 2021-2027 che potrà avvenire a inizio 2020.

La prima frase che colpisce è questa a pagina 7 :

Ce choix politique très clair est nécessaire pour à la fois maintenir un niveau de qualité pour nos infrastructures, garantir la sécurité et la qualité des déplacements de nos concitoyens au quotidien, soutenir la performance de notre économie, assurer la transition vers une mobilité plus propre”. Questa chiara scelta politica è necessaria per mantenere un livello di qualità per le nostre infrastrutture, garantire la sicurezza e la qualità della vita quotidiana dei nostri concittadini, sostenere le prestazioni della nostra economia, assicurare la transizione verso una mobilità più pulita “. 

ovvero: finanziamenti su manutenzione infrastrutture esistenti, garanzia di sicurezza e qualità dello spostamento dei nostri cittadini ogni giorno.

Nell’ultima pagina (la 13), quasi per volerla nascondere, troviamo l’affermazione più importante del Governo francese per quanto riguarda il progetto Torino-Lione che, affermando di “volere onorare gli impegni”, conferma di fatto la PAUSA:

Enfin, le Gouvernement honorera ses engagements européens sur les projets de Canal Seine-Nord Europe et de Lyon- Turin. Pour répondre à ces projets dans le cadre d’une programmation sincère, le Gouvernement s’inscrit dans l’approche nouvelle proposée par le COI, reposant sur une réalisation phasée des projets commençant en priorité par les opérations concourant d’abord à l’amélioration des déplacements du quotidien. Infine, il Governo onorerà i suoi impegni europei sui progetti Canal Seine-Nord Europa e Lione-Torino. Per rispondere a questi progetti nel quadro di una programmazione onesta, il Governo concorda con il nuovo approccio proposto dal COI, basato su un’attuazione graduale dei progetti che inizia con le operazioni che contribuiscono principalmente al miglioramento degli spostamenti quotidiani.

ovvero, i MEGA PROGETTI saranno posti in coda agli investimenti per migliorare gli spostamenti quotidiani, una PAUSA che durerà ancora degli anni.

Questa affermazione è chiarificatrice, in quanto segnala la continuazione della PAUSA della Francia che, non volendo fare la prima mossa nell’abbandono del progetto, butta di fatto la palla nel campo italiano.

LINK AI MEDIA

Intervista del 17 settembre alla Ministra francese dei Trasporti Elisabeth Borne

https://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5N1VX4IJ

https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/0302239225692-transports-le-gouvernement-officialise-la-priorite-a-lentretien-des-reseaux-existants-2204171.php

http://www.lefigaro.fr/societes/2018/09/11/20005-20180911ARTFIG00304-transports-les-grands-projets-attendront.php

LIBERATION 11 septembre 2018

Le Monde 11 septembre 2018: L’Etat va investir 27,7 milliards d’euros sur 10 ans pour les transports https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/09/11/l-etat-va-investir-27-7-milliards-d-euros-dans-les-infrastructures-de-transport-sur-dix-ans_5353627_3234.html

L’entretien et la régénération des réseaux – ferroviaires, routiers et fluviaux – est la priorité de ce programme d’investissements.

LE MONDE | 11.09.2018 à 18h32 • Mis à jour le 11.09.2018 à 19h31 | Par Éric Béziat

Pour la première fois, le gouvernement va proposer au Parlement de voter une programmation des investissements de l’Etat dans les infrastructures de transport sur la durée du quinquennat, un peu comme il en existe dans le domaine militaire. Cette enveloppe financière s’élève à 13,4 milliards d’euros d’ici à 2022, en hausse de 40 % par rapport au quinquennat de François Hollande, puis à 14,3 milliards sur les cinq années suivantes. Au total ce sont 27,7 milliards d’euros qui seront consacrés à l’investissement dans les voies ferrées, routes et équipements de transport français pendant les dix prochaines années.

L’arbitrage – très attendu – a été présenté mardi 11 septembre par Elisabeth Borne, la ministre des transports, au Conseil d’orientation des infrastructures (COI), un collège d’experts présidé par l’ancien député socialiste et spécialiste ès transports, Philippe Duron. Le COI avait été créé en 2017 afin d’éclairer le gouvernement sur ses choix de dépenses en matière d’infrastructures de transport. La programmation financière sera l’un des chapitres de la vaste loi d’orientation des mobilités (LOM) qui sera présentée en conseil des ministres à la mi-octobre. La LOM viendra prendre le relais du texte équivalent précédent : la loi d’orientation des transports intérieurs (LOTI) datant de 1982.

Un principe fixé par le président de la République s’impose à ces choix budgétaires : la priorité est donnée, non aux grands programmes coûteux, mais aux transports du quotidien. Dans ce cadre, le gouvernement s’est donné cinq principaux axes d’investissement, au premier rang desquels figure, en tant que priorité des priorités, l’entretien et la régénération des réseaux, ferroviaires, routiers et fluviaux.

Route, rail, canaux :   La grande souffrance des infrastructures françaises

Des investissements en dessous des promesses faites

La route, en particulier, va bénéficier d’un effort substantiel, moins d’un mois après l’effondrement dramatique d’un viaduc autoroutier à Gênes. Les travaux d’entretien et de réfection du réseau routier national non concédé seront financés à hauteur de 880 millions d’euros en moyenne par an pendant les dix prochaines années, en hausse de 30 % par rapport à la décennie précédente.

Les autres priorités du gouvernement sont : la désaturation des nœuds ferroviaires à l’approche des gares des grandes villes pour favoriser le déplacement en train vers le centre des métropoles (2,6 milliards d’euros sur dix ans) ; l’accélération du désenclavement routier des villes moyennes et territoires ruraux (1 milliard) ; les transports en commun et les mobilités propres (1,2 milliard) ; le fret ferroviaire (2,3 milliards).

Si l’effort paraît substantiel, les choix pourraient malgré tout faire des déçus, car les 13,4 milliards investissements programmés sur le seul quinquennat en cours, restent très en dessous des diverses promesses faites dans les territoires par les gouvernements précédents, lesquelles coûteraient 18,5 milliards si elles étaient toutes tenues pendant cette période.

Il faut donc assumer 5 milliards d’euros d’écart. Une tâche à laquelle va devoir s’atteler Elisabeth Borne dans les semaines qui viennent. La ministre, qui affirme, malgré tout, ne pas renoncer aux projets de grandes liaisons interurbaines ferroviaires comme la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, rencontrera les présidents des régions pour établir avec eux un calendrier « réaliste et sincère » de la mise en œuvre de ces programmes, lesquels seront fatalement reportés dans le temps.

https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/09/12/transports-nous-allons-en-finir-avec-l-addiction-aux-grands-projets-assure-elisabeth-borne_5353722_3234.html?xtmc=investissements_transports&xtcr=3

12/9 : Transports : « Nous allons en finir avec l’addiction aux grands projets », assure Elisabeth Borne. 

La Ministra esclude la dipendenza dai Grandi Progetti

La ministre détaille la philosophie et les arbitrages de la première loi de programmation pluriannuelle des infrastructures.

LE MONDE | 12.09.2018 à 06h42 • Mis à jour le 12.09.2018 à 12h40 | Propos recueillis par Éric Béziat

L’arbitrage – très attendu – est enfin dévoilé : l’Etat va investir 13,4 milliards d’euros dans les voies ferrées, routes et équipements de transport français entre 2018 et 2022. Ce chiffrage a été présenté mardi 11 septembre par Elisabeth Borne, la ministre des transports, au Conseil d’orientation des infrastructures (COI), un collège d’experts présidé par l’ancien député socialiste et spécialiste des transports, Philippe Duron.

Le COI avait été créé il y a un an afin d’éclairer le gouvernement sur ses choix de dépenses en matière d’infrastructures de transport. La programmation financière sera l’un des chapitres de la vaste loi d’orientation des mobilités (LOM) à venir. Elisabeth Borne revient sur ces choix financiers majeurs.

Quel sera l’apport financier de la nation pour les infrastructures de mobilité des prochaines décennies ?

Nous dévoilons une brique importante de la LOM, qui sera présentée en conseil des ministres fin octobre. Nous sommes partis d’un constat : la politique des transports s’était focalisée ces dernières années sur les grandes infrastructures. Or cette politique mène à une impasse financière et elle ne répond pas complètement aux besoins des citoyens.

Nous accomplissons une révolution culturelle sur le financement des infrastructures de transport, à la fois en termes de méthode et en termes de priorités. La méthode c’est la sincérité. Nous allons en finir avec l’addiction aux grands projets et avec les promesses non financées qui remettent en cause la crédibilité de l’Etat. Plus question de promettre à tort et à travers, dans les territoires, des programmes qui ne sont pas réalistes.

Cela se traduit par le fait que nous allons, pour la première fois, faire voter une loi de programmation en matière de transports, comme il y a une loi de programmation militaire. Nous définissons une trajectoire financière sur le quinquennat en cours et sur le quinquennat suivant, avec l’idée…