François Hollande non ha alcuna intenzione di cambiare orientamento politico, né di sfidare il potere della finanza. E’ in questo senso che possiamo leggere il suo atteggiamento già constatato nel bilancio dello stato. Il Capo dello Stato ha utilizzato una formula davvero sorprendente attraverso la quale spiega che l’aumento delle spese non aveva permesso di vivere meglio, e che ciò provava la possibilità di fare tagli nella spesa pubblica. Un ragionamento strano, soprattutto perché la popolazione francese continua ad aumentare ogni anno, quindi perché non ha messo in discussione la validità di talune spese. Come ecologista, ne posso già vedere due: l’aeroporto di Notre-Dame-des-Landes e la Lione-Torino. Il bilancio alternativo presentato dal Partito della Sinistra ne mette in discussione molte altre. Questa visione strettamente contabile della spesa pubblica mi ha dato l’impressione di sentire un uomo di destra.

http://www.newsring.fr/politique/1435-conference-de-presse-presidentielle-hollande-a-t-il-reussi-son-grand-oral/21035-conference-de-presse-presidentielle-comme-limpression-dentendre-un-homme-de-droit

François Hollande : comme l’impression d’entendre un homme de droite

Martine Billiard – Co Présidente du Parti de Gauche

13 novembre 2012

François Hollande n’a pas l’intention de changer d’orientation politique, ni de remettre en cause le pouvoir de la finance. Ce n’est là que la traduction de ce que nous avons déjà constaté dans le budget.

Le chef de l’Etat a eu cette formule assez surprenante qui expliquait que l’augmentation des dépenses n’avait pas permis de vivre mieux et que cela prouvait qu’il était possible de faire des coupes dans les dépenses publiques. Un raisonnement étrange, d’abord parce que la population française continue d’augmenter tous les ans, ensuite parce qu’il n’a pas interrogé le bien fondé de certaines dépenses. En tant qu’écologiste, j’en vois déjà deux : l’aéroport Notre-Dame-des-Landes et la ligne Lyon-Turin. Le contre budget présenté par le Parti de gauche en a relevé bien d’autres. Cette vision strictement comptable des dépenses publiques m’a donné l’impression d’entendre un homme de droite.

Sur les questions environnementales, le président de la République a utilisé des pirouettes humoristiques pour éviter de répondre. Au sujet des gaz de schiste, il ne répond pas sur le fond mais sur la technique. C’est la démonstration qu’il n’a rien compris aux enjeux. Le problème ne se cantonne pas à la technique de la fracturation hydraulique. Repartir sur une exploitation des gaz et huiles de schiste c’est augmenter l’émission de gaz à effet de serre et donc de contribuer au réchauffement climatique. J’imagine qu’Europe Ecologie a dû s’étrangler en entendant ses réponses sur le sujet. Sur le nucléaire, il a d’abord tenté de ne pas répondre avant de réaffirmer ses positions : la poursuite du nucléaire.

Enfin, il a sans doute se rendre compte qu’annoncer une fiscalité écologique pour 2016 aurait été une couleuvre trop grosse à avaler pour Europe-Ecologie il essaye donc d’accélérer. La véritable question est de savoir ce qu’il compte mettre derrière ce terme. S’il s’agit de taxer l’utilisation de pesticides, c’est positif, si c’est pour faire une taxe carbone bis, non.